BONDY A COEUR

Intervention du Groupe des Elus Communistes

prononcé par Sylvie BADOUX, Maire-adjointe

Mesdames, Messieurs,

C’est notre premier budget sous un gouvernement de gauche, un gouvernement que les élus de mon groupe et nos militants ont contribué à faire élire. Malheureusement,  nous constatons que les orientations gouvernementales ne sont pas à la hauteur des attentes exprimées.

En effet, nous avions espéré que les collectivités territoriales et notamment leur autonomie financière, allaient cesser d’être malmenée, mais ce n’est pas le cas.

Nous élus communistes, restons en attente de cette grande réforme fiscale dont nos villes, nos départements ont le plus grand besoin, de cette péréquation qui tarde à venir pour rétablir la justice sociale en combattant les inégalités territoriales.

Etablir un budget communal, c’est prévoir pour l’année en cours et au-delà pour l’avenir, des équipements, des services publics, et des actions au bénéfice de la population.

Pour Bondy, nous constatons tous dans notre quotidien auprès des habitants que leurs difficultés augmentent et qu’il faudrait encore plus de justice sociale et de services publics pour redresser la barre. Et je ne partage pas l’image que certains, dans cette enceinte, renvoient des quartiers et des populations. Et ces dernières apprécieront…

Aussi, il aurait été normal, en réponse à la situation sociale, que nous augmentions le budget, et donc les services rendus aux Bondynois. Il n’en est rien. Non pas parce que nous ne le voulons pas, mais bien parce que cela n’est pas possible, sans plus de dotations de l’Etat. Quant à aller chercher de l’argent ailleurs, comme je viens d’entendre, le privé ne finançant pas les collectivités territoriales, il nous faudrait donc augmenter les impôts et cela, nous ne le voulons pas !

Ce budget n’est pas, à l’évidence, à la hauteur des urgences sociales. Pour autant, la majorité municipale a produit un budget le plus adapté possible à la situation sociale et économique des
habitants et nous ne pouvons, malheureusement, que regretter de ne pas avoir les moyens de faire plus. Nous sommes bien dans un budget contraint, un peu plus chaque année.

Des échanges parfois difficiles ont eu lieu au sein de la majorité pour le préparer, sans aucune
augmentation d’impôts, sans abandon de quoi que ce soit qu’il avait été projeté de réaliser au cours de la mandature. Les élus communistes en apprécient les résultats car ils ont, grâce à leurs propositions, participé à ces choix et obtenu des évolutions cohérentes avec leurs convictions.

Nous avons donc décidé de voter ce budget. En tant qu’élus Bondynois, mais aussi pour ceux d’entre nous qui sommes élus communautaires, nous ne souhaitons pas nous enfermer dans une attitude
sectaire ou d’isolement. Nous considérons également que si le Parti Communiste Français auquel nous sommes tous les cinq adhérents, a jugé, à juste titre, que les conditions politiques n’étaient pas réunies pour participer au gouvernement, nous souhaitons continuer d’avancer au sein de cette majorité, avec nos convictions et notre engagement.

L’heure est à se rassembler, à se battre, avec toutes les forces de gauche qui le voudront pour obtenir du gouvernement un traitement équitable de notre la ville de Bondy et les mesures qui s’imposent à l’égard d’un territoire jeune et populaire qui subit plus que les autres le poids de la crise et le désengagement de l’Etat depuis de trop nombreuses années.

Nous demandons, encore une fois, à nos collègues socialistes et verts, de réclamer à 
ce gouvernement le changement promis. Il nous faut poursuivre ensemble, au sein de cette majorité municipale, le débat démocratique sur les choix gouvernementaux et leurs impacts sur notre ville, comme nous l’avons toujours fait sous les Présidents de droite. C’est ce qui fait la force de notre majorité multiple, c’est ce qui produit de la démocratie. C’est ce qu’ont voulu les Bondynois en choisissant notre liste d’union de la gauche pour
gérer la Commune.