BONDY A COEUR

"EST ENSEMBLE" VOTE SES COMPETENCES !

 

Le 13 décembre dernier, le Conseil communautaire a validé les périmètres des compétences d’EST ENSEMBLE. Vous trouverez, grâce au lien ci-après le Dossier de presse présentant la communauté d'agglomération EST ENSEMBLE et ses compétences.

C’est au terme de 2 années de travail avec les élus et les acteurs de ce territoire, que nous avons pu enfin poser les bases juridiques de ce qui sera l’action de ce nouvel échelon territorial. Le chemin a été long et difficile, mais les 9 Maires on trouvé des accords… Mais beaucoup de progrès restent à faire en matière de démocratie locale. Le conseil de développement, où siègent les forces vives de nos 9 communes, devra être beaucoup plus associé aux travaux de l’agglomération. De même, les Maires et le Président devront apprendre à laisser toute sa place au Bureau communautaire. Ce dernier a fait la preuve de son investissement et de ses capacités, en toute association avec les élus municipaux. Il est légitime et doit être reconnu comme tel.

En remerciant encore vivement chacune des personnes que j’ai rencontrées, qui se sont investies dans la construction de cette définition de l’intérêt communautaire, je vous donne à lire mon intervention…

 


 

J’ai bien écouté et j’ai bien apprécié, Monsieur le Président, votre intervention d’ouverture au débat sur ce pacte territorial. Je l’ai trouvé plus marquée que le texte qui nous est soumis…
Alors, comme j’ai un caractère « bien trempé » et que moi aussi je suis « fière et responsable », je vais voter ce texte, mais vous allez vite le comprendre, avec un peu de déception et de colère aussi !

Depuis 2 ans, comme d’autres de mes collègues Vice-présidents et Conseillers communautaires délégués, j’ai animé une vingtaine de groupes de travail et concomitamment d’autres réunions se sont tenues sans les élus, entre techniciens.
J’ai rencontré individuellement des élus, des entreprises, des associations, des services municipaux, des bénévoles, toutes des personnes engagées, tous acteurs du territoire en matière de formation, d’emploi et d’insertion.

Tous m’ont témoigné leurs attentes fortes vis-à-vis de l’EPCI. Tous ont donné de leur temps, de leur intelligence et de leurs espoirs et je souhaitais ici saluer leur investissement et les remercier pour ces échanges fructueux et toute la matière qu’ils m’ont apportée. Je veux les assurer que nos rendez-vous vont perdurer, tant il y a encore du travail à faire qui ne peut se réaliser qu’en commun, qu’en partenariat étroit avec le terrain.

Je profite également de ce moment pour remercier l’administration de la communauté d’agglomération qui n’a pas ménagé ses efforts, son temps, ses forces, et je félicite particulièrement les collaborateurs qui ont été les plus près de moi dans ce long et difficile travail.

Ce travail dont je parle, ne fait cependant que commencer. Les DIC ne sont que les éléments juridiques qui donneront à la communauté d’agglomération « le droit de faire ». Mais derrière tout cela, il y a bien évidemment des orientations politiques, des objectifs forts de sécurisation des structures, des actions, de réponses nouvelles aux besoins des habitants. Ce sont ces orientations là qui pour moi fondent la partie emploi/insertion du projet de territoire, parce qu’elles ont été construites avec les élus délégués dans chacune des 9 villes, tout autant qu’avec les acteurs de terrain.

J’y tenais particulièrement, persuadée que je suis du bénéfice à tirer de cette méthode participative. Je suis aussi convaincue que la communauté d’agglomération est l’échelon pertinent pour animer une politique d’emploi et d’insertion efficace.

J’ai reçu un texto du public qui me dit : « dans les interventions, l’emploi est peu présent, c’est inquiétant ! ». Cela me conforte dans mes propos.

Je ne suis pas convaincue par le texte qui nous est présenté maintenant et je souhaite qu’il puisse être déclaré ce soir qu’il pourra être modifié en fonction de l’évolution de la communauté d’agglomération Est Ensemble, de la mise en place de la politique communautaire et des besoins qui se feront sentir.

Sur le fond, ce texte –et pour ne rester que sur ma délégation- appuie trop sur le développement économique et pas assez sur l’emploi et l’insertion. Oui, j’ai défendu l’idée qu’il fallait tisser des passerelles fortes entre le monde économique et l’insertion et je m’y emploierai. Je compte bien monter avec les entreprises, un réseau de la responsabilité sociale et sociétale, avec l’ambition de créer les opportunités nécessaires…

Il faut bien admettre que la réalité sur nos territoires, c’est que l’accompagnement est essentiel et qu’il entre dans la catégorie du social qu’on le veuille ou non, et je dirais même dans ce qu’on nomme la cohésion sociale ! Alors nous devons être vigilants à ne pas privilégier l’économie sur le social au risque de ne pas atteindre la cible que nous avons pourtant définie comme prioritaire. Oui, attention à ne pas tenir le même discours que l’Etat qui oblige les acteurs à laisser de côté le social jugé trop cher et à favoriser les actions de mise à l’emploi sans préparation indispensable aux publics. Ces politiques là, on le sait, laissent la plupart de ceux qui en ont besoin sur le bord du chemin et son prétexte à baisser les subventions aux structures.

Je ne suis pas satisfaite de ce texte parce que je n’y retrouve pas certains éléments d’importance portés par les différents groupes de travail, notamment l’impérieuse nécessité de travailler à la qualification des publics, ce qui impose de développer l’offre de formation, de l’adapter aux publics les plus éloignés de l’emploi et non pas sur les seuls lycéens, étudiants et apprentis, comme noté dans le texte.

Oui, je le dis, ce texte est en deçà de l’âme qui a animée les débats des 20 groupes de travail et des multiples rendez-vous avec les acteurs du territoire. J’en veux pour preuve la rédaction de l’objectif 5, « la cohésion sociale à l’échelle de l’agglomération » qui ne traduit absolument pas ce que je viens de dire.

Enfin, la méthode est plus qu’à remettre en cause, elle est à combattre !
Comment ce texte pourrait-il ce soir être accepté sans réserve par la majorité d’entre nous alors que nous n’avons eu connaissance de son ultime mouture qu’il y a quelques jours ? Et que nous n’avons jamais été sollicités pour participer à sa rédaction. Un document nous avait bien été transmis en juillet, puis un autre pour le Bureau communautaire du 30 septembre, mais il n’a pas été examiné et jamais remis à l’ordre du jour !

Ces méthodes de gouvernance –parce qu’il faut bien appeler cela comme ça !- ne sont pas démocratiques. Elles prennent des formes diverses au sein de cet EPCI depuis sa création. Les Vice-présidents et les Conseillers délégués ont mis les mains dans le cambouis, ils ont défendu et porté haut et fort l’esprit communautaire, et j’ai le sentiment que la valeur de ce travail n’est pas encore reconnue comme il le devrait. Cependant, je ne doute pas de la volonté de chacun d’y parvenir, mais des progrès restent à réaliser. Cela ne peut se faire qu’en associant étroitement le Conseil de développement, en respectant le Bureau et le Conseil communautaire, et par des échanges partagés avec les Maires qui effectivement sont les moteurs de cette agglomération.
Sylvie BADOUX - Vice-présidente chargée de l'emploi et de l'insertion
 

 



31/12/2011

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