SANIR PLMT (re-suite... et toujours pas fin)
Immigration-emploi-sans-papiers-grève
Jean-Pierre BRARD (app-PCF) veut la régularisation des sans-papiers qui "débusquent les patrons voyous".
PARIS, 8 oct 2008 (AFP)
Le député (app-PCF) de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre BRARD a réclamé mercredi "la reconnaissance de la République" pour les sans-papiers grévistes de son département qui ont permis de "débusquer des patrons voyous", en recevant une vingtaine d'entre eux à l'Assemblée.
"Ces salariés rendent service à l'Etat français en débusquant des patrons voyous et pour cette seule raison, ils méritent la reconnaissance de la République et doivent avoir des papiers", a déclaré M. BRARD, lors d'une conférence de presse organisée par la CGT dans un bureau de l'Assemblée nationale.
Pour M. BRARD, qui a interpellé le gouvernement lors des questions orales mardi sur le sort des sans-papiers de Griallet et Sanir-PLMT, leur combat est d'abord une "lutte pour le respect du droit du travail et du droit à la santé".
La CGT a souligné "les similitudes" de situation des "sans-papiers amiantés" des entreprises Griallet (14 sans-papiers) à Montreuil, Alfa Services (30) à Pavillons-sous-Bois et Sanir-PLMT (14) à Bondy et Pavillons-sous-Bois, respectivement en grève depuis mai, juin et juillet, "exposés à des travaux dangereux, au plomb et à l'amiante" lors de travaux de démolition.
Le syndicat a dénoncé "l'intransigeance du patronat de la branche à assumer sa responsabilité collective". "Il est temps qu'ils fassent le ménage parmi leurs adhérents et trouvent d'autres employeurs pour ces sans-papiers", a souhaité Sven Pigeonet, de la CGT Montreuil.
Ces salariés "sont actuellement pris en otage par leurs patrons" qui, même s'ils ont signé des protocoles et rempli les déclarations d'embauche requises par les préfectures, "refusent d'acquitter les taxes dues à l'Etat et bloquent le processus de régularisation", a affirmé Thierry Dumez, responsable départemental CGT.
Sur les trois entreprises, seuls 7 sans-papiers de Sanir-PLMT ont reçu un titre provisoire de séjour de trois mois.
Sylvie Husson, journaliste détachée par l'AFP en Seine-Saint-Denis