FIERE DE NOS QUARTIERS
FIERS DE NOS QUARTIERS !
Je vis en Seine-Saint-Denis depuis toujours. C'est ce qu'on appelle un département « monde ». Pourquoi ? Parce que la mixité de la population fait sa richesse. Parce que les différences valorisées engendrent un « vivre ensemble » qui enrichit chaque Séquano-Dionysien un peu plus chaque jour.
Je me souviens de jouer sur "les forts" avec Kheltoum, Annie et Zahra, de manger le couscous chez les Boussaïd à la cité Parat de Romainville, je me rappelle de partager les boulettes avec les enfants Yaïche à la cité Gagarine autour d'une grande table remplie de monde. J'adorais faire la lecture aux enfants gitans à Montreuil sur la terre poussiéreuse entre les murs à pêche de la rue Saint-Antoine. J'ai appris beaucoup auprès de Dimitri sur le fait d'être né Russe au Kazakhstan. Aujourd'hui, c'est Démou, à Bondy, qui me fait manger des pastels du Sénégal et qui me ravie de son accent ensoleillé.
Et puis, fille de parents ouvriers, qui comme tous ont vécu des moments difficiles, -parce que la crise économique, c'est pas nouveau pour nous, ça vient pas de sortir !!!- j'étais bien heureuse de partir en colonie de vacances grâce à la mairie communiste, de faire des rallyes dans la cité avec les « Pionniers de France » et d'être accompagnée dans ma recherche d'emploi, puis de logement, par les associations de quartier.
Ce sont les gens des quartiers et leur Histoire qui ont façonné les valeurs et les spécificités de notre département ; la solidarité, la force de la mixité, la résilience…
C'est l'Etat qui n'a jamais voulu investir sur le territoire, ni sur ces habitants, préférant continuer à privilégier le 9-2 plutôt que le 9-3 et fabriquant les conditions pour parquer les indésirables hors des beaux quartiers… Les pauvres, ça rapporte pas !
Alors quand je lis ce que je lis dans « Valeurs actuelles » du 29 avril 2010, écrit par François d'Orcival… j'ai plutôt envie de vomir ! Je vous laisse juge et votre histoire et vos valeurs feront le reste ! Je me suis quand même permis de « rougir » quelques phrases qui me font pâlir de honte pour mon pays !!!
« Quand un préfet débarque en Seine-Saint-Denis, il est en droit de se demander s'il est bien un préfet de la République dans un département ou l'ambassadeur de France dans un territoire à part. Un million et demi d'habitants : un tiers de nationalité étrangère, un tiers de fils de l'immigration, un tiers d'indigènes. Une population jeune : cinq cent mille de moins de 24 ans dont 40 % originaires de l'immigration. Un défi pour tout : pour le logement, l'école, les services publics, la Sécurité sociale… Et pourtant, ce 93 abrite des industries modernes, essentielles à l'économie du pays, deux plateformes aéroportuaires, en tête des aéroports européens (Roissy, et Le Bourget pour l'aviation d'affaires), de la construction automobile, des studios de télévision, des imprimeries de presse, aussi bien que le Stade de France et ce chef-d'œuvre de notre patrimoine qu'est la basilique de Saint-Denis où reposent les rois de France… Des cités neuves, restaurées, aménagées, et d'autres complètement délabrées.
Ce fut un département géré jusqu'en mars 2008 par les communistes et leur maillage d'associations culturelles, caritatives et politiques, qui encadraient les populations comme, autrefois, l'Église, à la fois sœur de la charité et secours catholique, "tenait" ses paroisses. De cette présence, il subsiste la Fête de l'Huma, neuf municipalités (sur quarante) et quatre députés (autant que le centre et l'UMP réunis). Mais le conseil général est passé au parti socialiste (onze maires, cinq députés) dont le président, Claude Bartolone (alias "Barto"), porte-parole de Ségolène Royal en 2007, s'est empressé de mettre son budget hors la loi, puisque tout déficit est illégal dans les assemblées territoriales. On ne peut pourtant pas dire que le "9-3" soit abandonné : l'État lui a consacré un milliard d'euros de plus en trois ans (5,6 en 2009, contre 4,6 en 2006). Quand le président de la République dit qu'il veut en faire « un pôle de croissance et de modernité », « une priorité nationale », ce n'est pas absurde – à la condition que le développement soit rendu possible par le rétablissement de la sécurité. Alors pourrait être faite la démonstration que l'intégration de la jeunesse et le retour à l'emploi sont des objectifs réalisables. »
Et si c'était l'inverse la vérité ? Si c'est redonner la place à la jeunesse, lui permettre l'accès à l'emploi, au logement, à l'autonomie et à l'indépendance qui rendait possible le rétablissement de la « sécurité » ! Mais François d'Orcival ne peut pas penser en ce sens… ces neurones s'auto-détruiraient dans la seconde. Pourquoi ? C'est WIKIPEDIA qui nous le dit…
QUI EST FRANCOIS D'ORCIVAL ? (extraits de Wikipédia)
Une jeunesse militante : Il s'engage dans l'action politique très jeune durant la guerre d'Algérie. Jeune partisan de l'Algérie française, il a été, alors qu'il n'avait pas 18 ans, membre du mouvement d'extrême droite Jeune Nation (dissous en 1958) et, à l'âge de 18 ans, l'un des fondateurs de la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), dont il dirigeait le journal, Les Cahiers universitaires.
Durant ces années, il collabore aux revues Défense de l'Occident de Maurice Bardèche et Europe-Action (1963-1966) de Dominique Venner. (…) interrogé sur ses convictions de l'époque, il déclarera « Cela correspond à des convictions de jeunesse, au bouillonnement des 20 ans. Je n'ai pas à renier cette époque, et il n'y a rien qui soit indigne. En 1962, j'avais été interné dans un camp, car j'étais Algérie française. Nous étions antimarxistes, mais je n'ai pas fait partie d'Occident. Je n'ai jamais été un extrémiste. Je ne suis pas un ancien combattant, et je suis journaliste depuis quarante ans. Tout ce que je peux dire, c'est que de Gaulle avait raison[3]. »
Journaliste professionnel et engagé : En octobre 1966, âgé de 24 ans, il commence sa carrière de journaliste (…) Dans le même temps, François d'Orcival participe en 1966 à la création du Mouvement nationaliste de progrès (MNP). En 1968, il revient à Valeurs actuelles. Par la suite, il fait partie des fondateurs de la revue Nouvelle école (il est membre du comité de la rédaction ente 1970 à 1976) et aurait également fait partie du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, ce qu'il nie[4]. Dans tout les cas, il quitte la revue Nouvelle école en 1976[5], désavouant notamment les positions anti-américaines de la revue[6].
En 1977, il devient le rédacteur en chef de Valeurs actuelles. Il collabore à la fondation du Figaro Magazine, sous l'égide de Louis Pauwels et de Patrice de Plunkett en 1977-1978. En 1984, il est nommé directeur de la rédaction de Valeurs actuelles. (…)
Il participe à des émissions politiques sur la chaîne d'information LCI et à Radio Courtoisie et est l'un des invités récurrents de l'émission N'ayons pas peur des mots sur I-télé. Il est également de nouveau éditorialiste au Figaro-Magazine depuis 2006.
Président du Comité éditorial et membre du Conseil de surveillance de l'hebdomadaire Valeurs actuelles, François d'Orcival y publie des chroniques et des éditoriaux où il défend le libéralisme, l'atlantisme et la construction européenne. Journaliste affichant des opinions de droite, il appelle, en 2007, à voter pour Nicolas Sarkozy[7], puis pour les candidats UMP-majorité présidentielle aux législatives de juin 2007[8].