BONDY A COEUR

CONSEIL MUNICIPAL DECEMBRE 2013 : travail du dimanche


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CONSEIL MUNICIPAL DECEMBRE 2013 : Demande de dérogations pour ouverture dominicale de magasins situés sur la RN3 de Bondy

 

 

Intervention de Sylvie BADOUX
Maire-adjointe chargée des politiques d'emploi et de formation

 

J'admire l'énergie mise dans ce dossier, que nous verrons encore revenir dans notre Conseil municipal à l'avenir, l'appel d'air étant maintenant créé : 72 pages d'annexes pour tenter de prouver le volontariat des salariés, c'est fantastique.

 

Plutôt que de vous dire (une troisième fois cette année, entre Bondy et la communauté d'agglomération), ce que je pense en tant que Maire-adjointe chargée de l'emploi et Vice-présidente d'Est Ensemble sur la même délégation, j'ai préféré vous rappeler ce que disaient les Socialistes il y a 5 ans.

 

J'ai donc fouillé dans la « boîte à outils du militant socialiste ». Pas celui d'aujourd'hui, sous Hollande. Non, celui sous Sarkozy. J'ai trouvé 3 documents pertinents qui exposent une opposition argumentée à la remise en cause du repos dominical que j'aurais pu porter pour 99 % des mots.

 

D'abord une note émanant de Infériorisé, intitulée « Argumentaire : l'extension du travail du dimanche, une réforme inefficace, dangereuse et néfaste » (cliquez ici).

 

Puis un tract national qui porte le titre « Mon dimanche j'en ai besoin, mon dimanche j'y tiens » .

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Et enfin, un rapport du groupe Socialiste Républicain et Citoyen nommé « Notre dimanche doit rester libre » (Cliquez ici) dont je me fais un plaisir de vous lire ici quelques paragraphes :

rapport groupe SRC.png

L'ENJEU DE SOCIETE :

« C'est le symbole du passage d'une économie de marché à une société de marché où le commerce et la consommation dominent toute vie sociale. C'est l'érosion des liens sociaux où la visite au supermarché remplace les réunions familiales, la convivialité, les manifestations associatives, culturelles ou sportives. C'est le travail continu qui déstructure la vie privée et l'organisation familiale. »

« Une évolution de la société ? C'est au contraire la remise en cause du mouvement vers une consommation raisonnée qui protège mieux les hommes et les ressources naturelles. C'est un surcroît de gaspillage pour la collectivité en matière d'équipement, de transports, de pollution...

Ce sont :

  • des services supplémentaires de gare d'enfants pour les parents qui travailleront le dimanche,

  • des besoins en transports supplémentaires

  • des services bancaires (paiement des achats)

  • des livraisons supplémentaires

  • des surcoûts en énergie (chauffage, éclairage, essence...) »

 

L'ENJEU ECONOMIQUE :

« La généralisation de l'ouverture dominicale des commerces fera disparaître le surcroît de chiffre d'affaires réalisé aujourd'hui par les petits commerces de dimanche. La libéralisation du travail du dimanche dans toutes les grandes surfaces d’ameublement est intervenue en janvier 2008. Quelques semaines après, les professionnels de l'ameublement ont vivement souhaité revenir à un nombre de dimanches limités dans l'année. Le coût de l'ouverture est supérieur au chiffre d'affaires généré. Les coûts supportés par la collectivités sont supérieurs aux gains et n'engendrent aucune croissance supplémentaire ».

« L'avantage de concurrence octroyé à la grande distribution menace 100.000 emplois de disparition dans le commerce de proximité. Les créations d'emplois dans la grande distribution sont estimées au mieux à 8.000 postes. Ce sont le plus souvent des contrats temporaires à temps partiel (intérim, CDD...) »

« Dans les pays qui ont autorisé l'ouverture dominicale, les prix ont augmenté de 5 % en moyenne. »

 

L'ENJEU SOCIAL :

« La liberté du salarié est une fiction dans les relations du travail.Le salarié ne s'embauche pas, ne se licencie pas, ne se distribue pas des primes, ne s'accorde pas de RTT. A fortiori il ne choisit pas quels jours il veut travailler. C'est une décision de l'employeur. Du fait de ce lien de subordination, de la précarité de l'emploi et de la faiblesse des salaries, très peu de salariés pourront refuser de travailler le dimanche. La très grande majorité des salariés de la grandes distribution est composée de mères de famille employées à temps partiel, payées entre 750 et 900 euros nets. Elles n'ont pas la liberté de choisir leurs heures ni leurs jours de travail. Dés lors que le travail du dimanche sera légalisé, les enseignes commerciales n'auront plus besoin d'employer des étudiants par intérim. »

 

L'ENJEU POLITIQUE :

« La gauche est unanimement contre. »

 

Après cette lecture, quittons l'année 2008 et revenons à aujourd'hui. Que s'est-il passé 5 ans plus tard, pour que les Socialistes soient tant motivés pour autoriser le travail du dimanche ? Hé bien « le changement, c'est maintenant ».

 

Hé bien nous, nous n'avons pas changé, nous voterons contre.



27/12/2013

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