BONDY A COEUR

COMMUNIQUE DE PRESSE DES MAIRES CONCERNANT LES ARRETES ANTI-EXPULSIONS LOCATIVES

 

DECLARATION DES MAIRES DE BLANC-MESNIL, BOBIGNY, BONDY, LA COURNEUVE, MONTREUIL, SAINT-DENIS, TREMBLAY, VILLEPINTE ET VILLETANEUSE

 

Tremblay-en-France, le 24 août 2011.

 

 

 

 

Douze maires de Seine-Saint-Denis sont une nouvelle fois appelés à comparaître

 

devant le

tribunal administratif de Montreuil, le 8 septembre 2011 à 15h30.

Pour avoir adopté des arrêtés visant à protéger les populations les plus fragiles en

 

interdisant les expulsions locatives et les coupures d’énergie sous certaines

 

conditions, les villes de Blanc-Mesnil, Bobigny, Bondy, La Courneuve, Montreuil,

 

Sevran, Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Tremblay-en-France, Villetaneuse et

 

Villepinte sont déférés devant la Justice par le Préfet de Seine-Saint-Denis.

 

L’Etat persiste à faire condamner les maires qui se battent pour le

droit de tous à

un logement décent, garanti par la déclaration universelle des droits de

 

l’Homme

, et de nombreux textes internationaux. Pourtant, chaque jour dans ces

villes, les maires sont confrontés à l’urgence sociale et à la précarité des familles

 

frappées de plein fouet par une crise économique sans précédent.

 

Les budgets de l’aide d’urgence des centres communaux d’action sociale (CCAS)

 

explosent, les structures d’hébergement d’urgence sont saturées. Dans le même

 

temps, l’Etat annonce des coupes sombres dans le budget de l’hébergement

 

d’urgence. Le Samu social, dont le financement de l’hébergement en hôtel a été

 

amputé de 25%, a dû fermer son centre réservé aux femmes du 11

e

arrondissement de Paris. Face à une situation sans équivalent, son président,

 

Xavier Emmanuelli, a démissionné.

 

Comment dès lors condamner les communes qui prennent leurs responsabilités à

 

bras le corps, alors même qu’elles pallient toujours plus l’impéritie et le

 

désengagement de l’Etat en la matière ? Comment justifier l’expulsion de familles

 

pour quelques centaines d’euros de dettes locatives, alors que partout dans le

 

monde, c’est par centaine de milliards que les gouvernements s’endettent ?

 

Le droit à une vie matérielle digne, le droit au logement font partout consensus, et

 

chaque année, la solidité juridique de leur fondement est accréditée par les faits.

 

Dans ces conditions, les maires des douze villes réaffirment plus que jamais leur

 

opposition aux expulsions locatives, et appellent leurs citoyens à venir exprimer

 

leur soutien lors de l’audience du 8 septembre prochain.



06/09/2011

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