BONDY A COEUR

VIDEOSURVEILLANCE : GARE AUX DERIVES !

Bondy va s’équiper en vidéosurveillance. Ainsi en a décidé le dernier conseil municipal. Certes, cela ne concernera que la voie publique et pour l’instant que les environs de la passerelle de la gare, mais pour quel résultat attendu ?

La convention passée avec la police nationale pour la surveillance de nuit ne rassureront pas tous ceux qui pensent que durant ces heures nocturnes plus propices aux actes délictueux, les policiers sont plus utiles dans la rue, sur le terrain que derrière des écrans vidéos.

Un coût élevé pour des résultats plus que douteux ont conduit les élus communistes, après avoir voté contre la mise en place de la vidéosurveillance, à confirmer leur opposition à ce projet en votant contre la convention avec la police nationale.

                        

Vidéosurveillance : conseils de lecture

Les adeptes de la vidéosurveillance bondynoise devraient lire avec attention les propos du chercheur Noël LE BLANC, diffusé par « Rue 89 », concernant la vidéosurveillance. Ce scientifique s’appuie sur le résultat des travaux effectués par deux chercheurs britanniques, du Scottish center for criminology, qui indiquent : « Qu’en 1995, 32 caméras en centre ville de Glasgow ont contribué à 1 arrestation toutes les 967 heures, soit une tous les quarante jours. » Ils rendent également publics des éléments statistiques préoccupants : « 86% des individus surveillés ont moins de 30 ans, 93% sont de sexe masculin, et en ce qui concerne les 68% des noirs soumis à une attention particulière, ils le sont sans raison apparente.»

Ces quelques informations chiffrées confirment l’inefficacité de la vidéosurveillance, son coût exorbitant, et les graves dangers de dérives notamment discriminatoires. La même étude fait référence au programme européen de recherche« Urbaneye » qui constate : « Que la majorité des réseaux de vidéosurveillance :  visent à prévenir des comportements déviants en une dissuasion symbolique mais qu'ils sont plus ou moins inopérante et incapable de faire baisser par elle-même la criminalité, les caméras sont de piètres auxiliaires de police. » Les recherches menées depuis plus de 15 ans en Angleterre montrent que l'effet dissuasif de la vidéosurveillance dans l'espace public reste à prouver.



14/06/2008

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