BONDY A COEUR

TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS ?

HORS DE QUESTION !

Jeudi 27 mai 2010

Avant hier matin sur RTL, Xavier Bertrand, Secrétaire général de l'UMP, a sans détour affirmé « la retraite à 60 ans, c'est fini » alors que le chômage des jeunes explose, que les salariés de plus de 50 ans, licenciés n'ont quasiment aucune chance de retrouver un emploi.

En guise de concertation, le gouvernement choisit le passage en force. Pourquoi cet acharnement à vouloir repousser l'âge légal du départ à la retraite ? Pourquoi tant d'empressement à baisser le niveau des pensions ? Si ce n'est pour répondre favorablement et avec exactitude à tous les vœux du MEDEF, notamment lorsque Laurence Parisot énonce « Nous avons été les premiers à casser le tabou de l'âge légal de départ à la retraite. Le relèvement des bornes d'âge et de durée de cotisations est absolument nécessaire et les cotisations employeur doivent être encore abaissées. »

Pérenniser l'âge du départ à la retraite à 60 ans, maintenir et augmenter le niveau des pensions. Oui, c'est possible. Les solutions financières existent.

Mettons cartes sur table et rappelons quelques vérités utiles, la question est vitale :

Jamais notre société n'a produit autant de richesses qu'aujourd'hui. A l'origine, les Caisses de retraites étaient financées à égalité par les salariés et les patrons, aujourd'hui à grands coups d'exonérations fiscales censées créer des emplois, on a fait peser l'essentiel des retraites sur les salariés.

Le déficit des retraites est dû au chômage et aux bas salaires. Si, au lieu d'aider les banques, on augmentait les salaires et agissait pour l'emploi, il n'y aurait plus de déficit.

En taxant, même très peu, les dividendes des actionnaires, les milliards investis dans la spéculation, les stock-options, en levant le bouclier fiscal on résorberait le déficit des caisses de retraites pour longtemps.

La droite fait passer les retraités pour un fardeau, faisant oublier qu'ils consomment, voyagent, participent au développement de l'économie !

Elle veut nous condamner à la triple peine : cotiser plus, plus longtemps et toucher moins au final. Tout ça, pour faire la démonstration qu'il n'y a point de salut hors de la retraite par capitalisation.

Ensemble, exigeons un véritable débat public national sur l'avenir des retraites, le maintien des retraites par répartition, le maintien de l'âge légal de départ en retraite à 60 ans et le retour à 37,5 années de cotisation.

C'est clairement un choix de partage des richesses, qu'il est maintenant temps d'imposer !

Les élus du groupe communiste et partenaire de BONDY : Sylvie BADOUX (partenaire), Jacques JAKUBOWICZ (PCF), Sébastien CLEE (PCF), josette ROUEDE (PCF), Marie-Joséphine MISSIAMENOU (PCF)