SARKO DANS LE 9.3 : R.A.S POUR LES CKOINO !
Non, le Chef de l'Etat n'est pas venu apporter de l'aide aux populations en souffrance. Au contraire, il est venu les menacer et les désigner comme de nouvelles classes dangereuses.
Les CKoino sont des gens dignes de respect. L'égalité républicaine leur est dûe. Assez de discriminations, assez de stigmatisations ! L'Etat doit apporter les réponses pour réduire les inégalités et permettre à chacun de s'épanouir.
Sylvie BADOUX - 21 avril 2010
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DECLARATION DES ELUS COMMUNISTES
ET REPUBLICAINS DE LA SEINE-SAINT-DENIS
MONSIEUR LE PRESIDENT, LES HABITANTS
DE LA SEINE-SAINT-DENIS
ONT BESOIN DE PLUS DE RESPECT
En se déplaçant deux fois en quelques jours dans le département, le président Sarkozy a décidé de s'occuper de la Seine-Saint-Denis. Et cela pour encore plus la stigmatiser.
Personne ne nie les problèmes de sécurité posés par le trafic de drogue, le caillassage de bus. Les élus, les maires de La Courneuve, de Saint-Denis et d'autres n'ont de cesse de demander plus de police de proximité, celle qui prend le temps de s'intégrer, de connaître le contexte local, celle dont ne veut pas Monsieur Sarkozy.
Les mesures de plus en plus répressives, les lois sécuritaires qui occupent nos parlementaires et s'empilent comme des milles feuilles n'y feront pas plus hier qu'aujourd'hui. Annoncer une nouvelle loi pour la suppression des allocations familiales aura les mêmes effets.
Pourquoi ?
Parce que la droite et le chef de l'État refusent de s'attaquer aux causes de la mal-vie.
Ce n'est pas la suppression des allocations familiales ou l'installation d'un bureau pour un policier dans les établissements scolaires qu'il faut. Ce sont des personnels d'enseignements et d'encadrements en plus grand nombre dans toutes nos écoles et des perspectives pour nos jeunes.
Oui les chauffeurs de bus ont le droit de travailler sans « la peur au ventre », mais ont peut mettre en doute l'efficacité d'une liaison avec le commissariat surtout quand de commissariat il n'y en a point dans toutes les villes ! Là aussi ce sont plus de moyens humains qui sont efficaces, comme l'ont démontré quelques expériences de dédoublements de chauffeurs.
Les voyous se sont les patrons qui profitent de la crise pour licencier ou délocaliser à tour de bras dans le département jetant au chômage des milliers de jeunes ainsi que leurs mères, leurs pères.
Dans certaines villes de la Seine-Saint-Denis, ce n'est plus de pauvreté qu'il faut parler mais de misère comme cela apparaît dans une récente étude de l'INSEE.
Monsieur Sarkozy n'a certainement pas vu le reportage sur Clichy sous Bois où des familles vivent comme des ombres dans des immeubles insalubres, sans lumière, sans eau. Ces familles, ce ne sont pas des policiers qu'elles réclament, mais des moyens pour la construction de logements décents et des sanctions contre les marchands de sommeil.
Les élus n'ont pas à recevoir de remontrances de la part du Président de la République qui leur doit 640 M€ pour équilibrer leur budget et répondre ainsi aux urgences sociales de la Seine-Saint-Denis mais qui distribue des centaines de millions à quelques individus grâce au bouclier fiscal !
L'Association Départementale des Élus Communistes Républicains et Citoyens va dans les prochains jours demander à rencontrer le nouveau préfet, comme elle le fait à chaque nouvelle nomination, afin de lui faire part des exigences des élus et des citoyens de la Seine-Saint-Denis en matière de logement, de transport, d'école, d'emploi et de développement des services publics dans les quartiers.
Bobigny le 20 avril 2010