BONDY A COEUR

NON, NON et NON !

France - Hollande - Irlande :

la voix des peuples à l’unisson !

                                                   

Le 29 mai 2005, les français repoussaient avec force le traité constitutionnel européen (TCE) à plus de 55%. Quelques semaines après, les néerlandais confortaient par leur vote le rejet d'une Europe qui voulait se construire par delà les volontés et les aspirations des peuples.

 

Dans l'intervalle, les dirigeants européens, Nicolas Sarkozy en première ligne, décident ne passer outre la volonté populaire ! Délesté du mot constitution, affublé d’un « simplifié », mais toujours aussi libéral et anti-démocratique, le traité revenait par la voie parlementaire. Sauf que les irlandais, éternels mauvais élèves puisqu'ils avaient déjà refusé de ratifier le traité de Nice, n'ont pu être exonérés d'un référendum, et cela pour des raisons constitutionnelles.

 

Et encore une fois, la voix populaire rejette le traité de Lisbonne si fidèle au défunt TCE ! 

 

Je ne peux que me réjouir de cette reprise en main de sa destinée par le peuple souverain. Après les référendums français et néerlandais, ce sont les irlandais qui ont pu cette fois exprimer le  refus  grandissant des peuples européens de  la construction actuelle d’une Union Européenne qui n’est pas synonyme de progrès, et représente l’avènement du tout marché au détriment des solidarités et de la maîtrise des peuples sur leur destinée. Ce qui explique que, comme ce fut le cas en France lors du TCE,  ce sont  d'abord  les classes populaires qui viennent d’assurer la victoire du NON en Irlande.

 

Tout laisse penser qu’au lieu de comprendre, enfin, le message de nouveau si fortement envoyé, nos gouvernants et la majorité des élites européennes pensent d’abord aux moyens de contourner ce choix populaire. Cela a été le cas en France  et en Hollande, et déjà en Irlande, en 2002, avec un nouveau référendum tenu quelques mois après le premier qui avait vu les irlandais refuser le traité de Nice.

 

L’Europe ne peut se construire en continuant à fouler le choix des populations européennes : la Présidence prochaine de Nicolas Sarkozy doit s’ouvrir par la reconnaissance de l’échec de ce nouveau traité comme cela aurait dû être clairement le cas pour le TCE. Ce doit être notre première exigence et nous devons nous préparer à nous mobiliser pour la porter. C’est également la condition pour espérer reconstruire une Europe  l’intérêt premier des peuples. Et qui méritera alors, du coup, leur adhésion.



14/06/2008

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