LA PLACE DES JEUNES A BONDY
Voici une synthèse de mon tervention en Conseil municipal du 19 mars 2009 :
Compte tenu du désengagement de l'État, il est difficile de produire un budget en équilibre. J'ai particulièrement veillé à ce que la jeunesse ne soit pas laissée pour compte dans cette ville sur le volet économique et citoyen. À Bondy, les jeunes ne sont ni une menace ni un problème, mais bel et bien une ressource. Il faut donc encourager leurs initiatives et projets.
Il est trop facile de considérer qu'un jeune majeur assume sa citoyenneté par la seule participation aux élections. En réalité, quel sens peut-on donner au vote quand on est dépourvu de ses propres droits économiques et sociaux ? Jusqu'à présent, tous les dispositifs visant à diminuer le chômage des jeunes ont échoué, en contribuant un peu plus à légitimer le travail précaire. Dans les prochains mois, les jeunes risquent d'être particulièrement touchés par la hausse du chômage. Selon les statistiques, un jeune sur quatre n'a pas trouvé d'emploi stable trois ans après la fin de sa formation, contre 1 sur 10 en 1988.
En raison de l'allongement de la durée des études, des difficultés d'insertion sur le marché du travail et de l'absence de dispositif financier de départ, les jeunes restent dépendants de leur famille beaucoup plus longtemps que leurs aînés. Cette situation de dépendance est très souvent vécue comme une véritable humiliation qui alimente le sentiment d'échec.
Dans ces conditions, il est urgent que nos dirigeants réfléchissent enfin à un dispositif d'allocations financières. Je propose également l'obligation d'embauche des jeunes pour couvrir les départs à la retraite ou encore l'encadrement des stages avec la création de nouveaux droits comme le versement de 60 % du SMIC.
À Bondy, la part des demandeurs d'emploi de moins de 25 ans s'établit à 12,8 % et les prévisions laissent augurer une aggravation de ce chiffre. Néanmoins, notre commune a misé sur l'accès à l'emploi des jeunes. Nous embauchons notamment des jeunes apprentis dans les services communaux à la maison de la petite enfance, au service des espaces verts ou encore à la crèche. Nous finançons la mission locale à une hauteur non négligeable (425 000 euros) afin qu'elle soit en mesure d'apporter une aide efficace aux jeunes. Près de 2.000 jeunes Bondynois sont ainsi suivis chaque année. La mission locale de Bondy est d'ailleurs pilote de plusieurs projets départementaux innovants.
En ce qui concerne le dispositif d'État sur les contrats d'autonomie, je suis personnellement opposée au principe de privatisation de l'insertion des jeunes. Il est difficilement acceptable qu'un opérateur privé gagne de l'argent sur le processus d'insertion.
Je souhaiterais que vous reteniez de mon intervention la volonté collective de l'équipe municipale de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour accompagner les jeunes Bondynois vers la concrétisation de leur désir d'avenir.