BONDY A COEUR

Mardi 24 juin2008, les communistes du Conseil général de la Seine-Saint-Denis organisait un débat sur la RGPP (Révision générale des politiques publiques).

De nombreuses inquiétudes ont été exprimées par les agents territoriaux de cette collectivité, par les syndicats également, notamment sur le statut de la fonction publique, sur les notions de métiers et de mérite.

En décembre dernier, un constat accablant de l’Etat local avait été dressé, stigmatisant l’enchevêtrement inextricable des directions, services et délégations, leur conception « insularisée ». Le royaume du père Ubu !

Dans cette croisade du bon sens, la RGPP est présentée comme le ciment des fondations du « service public 2012 » (année de renouvellement électoral par ailleurs).

Constatons que le concert habituel des louanges dressées contre les dépenses publiques « inutiles » a été moins symphonique. Probablement que l’expérience, ici et là, de la RGPP, commence à montrer le vrai visage de cet instrument de démolition des services publics, de réduction des personnels, de création de véritables déserts de services publics sur nos territoires.

L’heure est donc à une certaine prudence à saluer cette « avancée » de réforme de l’Etat territorial, tout en levant pudiquement le voile sur d’autres intentions. Pour exemple, la gazette des communes indiquait : « l’Etat semble rompre avec le dogme de l’uniformité de sa structure administrative. Il s’agit d’un signe fort qui pourrait préfigurer une organisation : « à la carte » des collectivités territoriales. »

Traduisez : Elus locaux dépensiers : votre tour approche !