La prime aux salariés, annoncée par le président Sarkozy, se révèle être une imposture sociale. Annonce après annonce, elle est réduite à peau de chagrin par les responsables de la majorité présidentielle, au point qu’aucun montant n’est désormais fixé.
Non seulement, cette prime accentuera la pression des actionnaires et financiers, obsédés par les taux de rentabilité, sur la masse salariale, mais de plus les exonérations de cotisations sociales qui y sont attachées reviennent à pénaliser doublement les salariés : d’abord sur les salaires, puis sur la protection sociale.
Cette prime, comme la plupart des dispositifs fiscaux imaginés par la droite va surtout faire la fortune des avocats fiscalistes ; le patronat étant passé maître dans l’art de dissimuler ses bénéfices ! Réforme de l’ISF, blocage des salaires... La nuit du Fouquet’s a assez duré !
Le PCF propose :
l’augmentation immédiate du SMIC à 1600 euros bruts et l’augmentation significative des salaires et minima sociaux, d’abord en diminuant drastiquement la part des profits des entreprises qui est aujourd’hui captée par la finance,
l’interdiction de tout licenciement aux entreprises qui distribuent des dividendes,
la création de nouveaux pouvoirs d’intervention pour les salariés dans leur entreprise pour leur permettre de décider de l’utilisation des profits dégagés par son activité,
un changement des critères du crédit bancaire et des aides publiques pour réorienter l’argent au service des besoins humains,
une réforme de la fiscalité réellement progressive qui augmente la contribution des revenus du capital et des plus hauts revenus.
Le Parti communiste français, avec le Front de gauche, se battra jusqu’à ce que ces exigences portées par des millions de femmes et d’hommes dans le pays l’emportent.