BONDY A COEUR

ECOLE : urgence de moyens humains pour la Seine-Saint-Denis

DECLARATION DE L'ASSOCIATION DEPARTEMENTALE DES ELUS COMMUNISTES

ET REPUBLICAINS DE LA SEINE-SAINT-DENIS

 

Devant la montée des actes de violence en milieu scolaire et le mécontentement grandissant des enseignants, personnels de l’éducation nationale et parents d’élèves en grève ce jeudi 18 février, le ministre Luc Chatel pense éteindre l’incendie en annonçant l’organisation « d’états généraux de la sécurité à l’école ».

Comme si les problèmes de l’école n’étaient pas connus ?

 

Depuis 2007 l’éducation nationale a perdu plus de 50 000 emplois. 16 000 sont encore dans le collimateur pour la rentrée 2010.

 

En Seine Saint-Denis, depuis le début de l’année ce sont plus de 450 remplaçants qui manquent à l’appel dans le 1er degré. Ce sont ainsi des milliers d’heures de cours perdus pour les enfants amenant la colère des parents d’élèves.

 

Au slogan ministériel de l’égalité des chances, oui la chance d’habiter dans un quartier chic de Paris ou de Neuilly, la chance d’avoir des parents aux gros budgets, nous exigeons des moyens pour la réussite éducative pour tous les enfants.

 

Comment éviter la violence quand la première insécurité est sociale.

Dans certaines communes de Seine-Saint-Denis 200 à 400 élèves sont hébergés ou n’ont pas de domicile fixe (selon le rapport annuel sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre) ; 42 % de moins de 25 ans sont au chômage dans ce qu’on appelle pudiquement les zones urbaines sensibles. Depuis des années des enfants vivent entre des parents et des frères et sœurs au chômage.

 

Aucun portique, aucune vidéosurveillance, aucune répression ne remplaceront un environnement digne et la présence d’adultes en nombre suffisants, compétents et disponibles.

 

L’école, service public de cohésion sociale par excellence est complètement asphyxiée. C’est la première fois que le nombre de postes au recrutement est plus nombreux dans le privé que dans le public, et ce financé par les fonds publics.

 

Les enfants d’aujourd’hui en Seine-Saint-Denis ne seront pas les nouvelles victimes d’une implacable logique où l’argent sert toujours les mêmes, les nantis.

 

Aujourd’hui, les collectivités locales, villes, département, région, subventionnent plus l’école que l’État. Le personnel enseignant, d’encadrement, la formation des maîtres sont du ressort de l’Education Nationale.

 

Il y a urgence pour la Seine-Saint-Denis.

 

Les Élus Communistes Républicains et Citoyens appellent à un plan d’urgence pour l’école en Seine-Saint-Denis. Ils soutiennent sans réserve les parents d’élèves, les personnels, les enseignants, les élèves, dans leur lutte pour rassembler contre la casse du service publique de l’Education Nationale seul véritable facteur d’égalité.

 

 

Bobigny le 19 février 2010



20/02/2010

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 399 autres membres

Design by Kulko et krek : kits graphiques