BONDY TERRE D'ASILE... ET DE DISCRIMINATION
Un groupe de 35 Rroms, chassé de Saint-Denis, réfugié dans notre ville, chassé une nouvelle fois par les forces de l'ordre, sans ménagement, tente de survivre aux portes de Bondy et Noisy-le-Sec.
Voici la lettre que j'ai adressé à Monsieur le Préfet de la Seine-Saint-Denis.
Ils ont besoin de vêtements, surtout pour les enfants, de nourriture, de produits d'hygiène... de solidarité !
Vous pouvez déposer vos dons à la section du PCF - 93 rue de la République - 01.48.48.81.29. Merci de penser à eux !
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GROUPE DES ELUS COMMUNISTES ET PARTENAIRE DE BONDY
Hôtel de Ville- Esplanade Claude Fuzier – 93140 BONDY – Tél : 01.48.50.53.05 – Mel : s.haout@ville-bondy.fr
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Monsieur Nacer MEDDAH Préfet de la Seine-Saint-Denis 1 Esplanade jean Moulin 93000 BOBIGNY |
16 juin 2009
Monsieur le Préfet,
Le 11 juin au matin, un groupe de Rroms a été expulsé du campement qu’ils occupaient depuis deux jours à Bondy, après avoir été chassé de Saint-Denis où une partie de leurs enfants étaient scolarisés. Les dégradations de leurs maigres biens font qu’aujourd’hui, ils se retrouvent sur la zone des Carrouges, totalement démunis, sans vêtements de rechange, sans nourriture, sans abri. Certains enfants sont totalement nus…
Il est totalement ridicule et inefficace de déloger ces gens pour qu’ils aillent se poser à un autre endroit éloignés de quelques kilomètres et dans des conditions de plus en plus difficiles en matière d’hygiène, de salubrité, sans égard pour l’état de santé des personnes, sans regard sur les efforts d’insertion consenti par exemple en envoyant leurs enfants à l’école.
Faut-il comme à Bobigny, que les médias se penchent sur eux après des événements dramatiques, pour que les pouvoirs publics s’en préoccupent un peu ?
Nous pensons que les expulsions ne résolvent pas les problèmes posés aux communes par l’habitat précaire ; d’autres groupes, ou les mêmes reviendront. La brutalité avec laquelle les Rroms sont traitée est indigne de notre société et du siècle dans lequel nous vivons. Les expulsions cautionnent les préjugés racistes et les sentiments xénophobes de certains de nos concitoyens et mettent ainsi à mal la démocratie et le lien social dans nos villes.
Je vous écris, ce jour, Monsieur le préfet, au nom des élus communistes et partenaire de Bondy, pour vous demander instamment la mise en place d’une MOUS dans les délais les plus brefs.
Par ailleurs, je vous demande, avec mes collègues, de mettre autour de la table, tous les acteurs concernés afin de régler ces situations dans les meilleures conditions et avec toute l’humanité que ces citoyens européens méritent.
Dans l’attente de vous lire,
Je vous prie de croire, Monsieur le préfet, à l’assurance de ma haute considération.
Maire-adjointe - Présidente du Groupe des élus communistes et partenaire
Secrétaire générale adjointe de l’ADECR 93